Preview Mode Links will not work in preview mode

Aug 8, 2020

Ce 121épisode a été enregistré il y a 15 ans. Ou peut-être plus. En retrouvant cet interview, j’ai d’abord souri en écoutant ma voix qui m’a semblé venir d’un autre siècle. L’enregistrement est un miroir pour l’interviewé. Il l’est aussi pour l’interviewer.

Si je ne suis pas sûr de la date exacte, je me souviens très bien de Florian Rodari éditeur, critique d’art, curateur et écrivain, assis à son bureau, dans un de ces bijoux d’appartement parisien en pierre ouvragée, donnant sur un grand jardin plein de couleurs, et tracé au cordeau. Je me souviens aussi très bien de la raison pour laquelle j’étais allé l’interviewer. Je voulais faire le portrait de quelqu’un qui sait voir. Depuis toujours, je suis fasciné par les personnes qui savent trouver de la joie dans ce qu’elles ont en face d’elles. 
 
Mais est-ce que ça s’apprend ? Est-ce qu’on peut apprendre à  voir ? En écoutant Florian, j’ai vite compris que non seulement mes questions lui étaient familières, mais que voir, c’est aussi s’interroger sur ce que l’on voit. Peut-être même qu’on ne voit vraiment que ce qui nous questionne. 
 
Florian n’est pas seulement quelqu’un qui voit, c’est quelqu’un qui cherche à faire voir, c’est-à-dire à partager ses questions en exposant des artistes et en écrivant.

Comment faire voir?                                                                        C'est la question de la semaine.