Jun 10, 2021
Danielle Mérian est avocate, militante des droits humains et franchement heureuse de vivre. Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, alors qu’elle est en train de déposer une fleur devant le Bataclan, un micro lui est tendu et son témoignage spontané qui parle de fraternité tout en refusant l’amalgame entre musulmans et terroristes prend alors une résonance médiatique immense.
Dans sa jeunesse, elle a connu le mépris dans sa famille parce qu’elle était de sexe féminin, elle a traversé deux guerres et perdu il y a 25 ans Adrien, l’homme de sa vie, mais elle a très tôt décidé de ne pas se replier dans la peur et la victimisation.
Elle a choisi d’agir en tant qu'avocate en droit pénal et
droit de la famille. Une carrière indissociable de ses multiples
engagements contre la torture, la peine de mort, le sexisme ou
encore contre l’excision des femmes africaines.
De chacun de ses combats sans fin pour construire un monde un peu
plus fraternel, elle dit qu'elle retire du bonheur. Comme si le
bonheur était donné par surcroît à celles et ceux qui se lèvent
face à l'injustice et au scandale.
Comment donc agir sans réagir ? Comment poser un acte qui ne soit pas conditionné par la violence qu’il réprouve ?
C’est la question de la semaine.